Développer mix énergétique et mobilités douces

La transition écologique est devenue une urgence planétaire. Présent au cœur des villes, le groupe RATP met tout en œuvre pour diversifier son mix énergétique.

Le plan de performance énergétique du groupe RATP comprend des investissements dans le développement des énergies renouvelables et de récupération.

En matière d’énergies renouvelables, la RATP utilise déjà du biométhane 100 % pour alimenter ses bus en Île-de-France et s’est fixée pour objectif d’atteindre 10 % d’énergies renouvelables dans son mix fourniture électrique d’ici à 2025.

  • Depuis 2021, la RATP a mis en place un contrat d’achat d’électricité 100 % d’origine éolienne avec EDF qui vise à couvrir 4 % de sa consommation pendant trois ans.
  • En 2022, elle signe un partenariat de fourniture d’électricité photovoltaïque avec Urbasolar pour les quinze prochaines années. Objectif : produire 65 GWh et éviter le rejet de 1 600 tCO2e dans l’atmosphère.

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Le choix de l’éolien avec EDF

En unissant leurs efforts, le groupe RATP et EDF contribuent à un avenir énergétique neutre en CO2 et à une meilleure qualité de ville. Au terme du contrat de fourniture d’électricité qui lie pour trois ans (2021-2023) le groupe RATP à EDF, l’énergéticien fournit 170 GWh d’électricité renouvelable produite à partir de 5 parcs éoliens répartis sur le territoire. Cela représente près de 4 % de la consommation de la RATP, soit l’équivalent de l’énergie nécessaire pour 7 lignes de tramway.

Urbasolar, la boucle vertueuse

Le partenariat de fourniture d’électricité bas carbone signé par Urbasolar avec le groupe RATP fonctionne sur un principe d’additionnalité : l’engagement d’achat, sur une période de 21 ans, d’électricité bas carbone par le groupe RATP permet de financer la construction des parcs photovoltaïques qui la produiront. À l’année, les 55 hectares de parcs photovoltaïques, répartis sur l’ensemble du territoire, produiront environ 65 GWh et éviteront le rejet d’environ 1 600 tonnes(1) d’équivalent CO2 dans l’atmosphère.

Le projet bus 2025

La plus grande opération de transition énergétique d’une flotte de bus en Europe

Avec le programme bus2025, soutenu par Île-de-France Mobilités, la Commission Européenne et la Banque des Territoires de la Caisse des Dépôts et Consignation, le Groupe s’est engagé, dès 2015, dans une conversion massive de sa flotte de bus à l’électrique et au biométhane pour l’horizon 2025.

Inscrit dans le plan de déplacements urbains d’Île-de-France, le programme bus2025 vise à diminuer de 50 % les émissions de GES résultant de la circulation des bus, soit 250 000 tCO2 en moins à terme (référence 2015). Il s’agit du premier levier de réduction des émissions de C02 de la RATP qui s’engage pour des transports plus durables.

La transformation des centres bus accompagne celle de la flotte de bus. Sur les 25 sites concernés, six centres sont à ce jour convertis au biométhane (Créteil, Massy, Bussy, Thiais, Nanterre et Pavillons) et six centres à l’électrique (Lagny, Corentin, Lilas, Pleyel, Lebrun et Malakoff). Les travaux sont par ailleurs en cours sur 12 autres sites. Les travaux de construction d’un nouveau centre bus biométhane à Villiers le bel devraient débuter à la fin de l’année 2023.

Chiffres clés

+ de 1500 bus électriques et biométhanes exploités en IDF
25 centres bus concernés par une transition énergétique
+ de 1000 bus électriques exploités par le Groupe dans le monde

Inventer le centre bus de demain

A l’occasion des travaux de transition énergétique, le groupe RATP développe des solutions innovantes pour préparer le centre bus de demain.

Trois projets de transition énergétique ont permis de développer des programmes de superposition mixte permettant mêler logements, commerces, équipements et transport.

Les travaux d’adaptation bâtimentaire font l’objet d’une démarche d’écoconception pour favoriser les économies d’énergies, l’emploi de matériaux plus durables et améliorer le caractère environnemental de nos sites (végétalisation, ilots de chaleur, biodiversité…).

Depuis 2022, le Groupe met en œuvre un projet d’innovation de recharge intelligente des bus électriques ou Smart Charging. Cette expérimentation est aujourd’hui concrète à l’échelle de plusieurs centres bus. Elle permet de piloter finement la recharge des bus sur des créneaux horaires sur lesquels l’énergie est moins onéreuse et décarbonée.

Une réflexion est en cours sur la mise en place d’installations photovoltaïque. Un projet est déjà prévu sur le site de Belliard avec une halle photovoltaïque de 2000m2.

Autre champ de diversification : l’hydrogène

RATP Infrastructures teste actuellement un groupe électrogène fonctionnant à l’hydrogène pour mener à bien |es travaux de nuit de la ligne 6, avec un clair bénéfice pour les riverains en matière de réduction des pollutions, sonore et environnementale. L’analyse de la faisabilité, des risques, des coûts et des gains de performance est en cours.

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  • En 2021, le groupe RATP a mis en circulation à La Roche-sur-Yon ses premiers bus à hydrogène, en cours de déploiement à Lorient. Produit localement avec des énergies 100 % renouvelables par des éoliennes, ce carburant vert permet aux véhicules de rejeter principalement de l’eau, impactant ainsi à la baisse le bilan carbone des flottes de véhicules du Groupe. Ce projet pilote, totalement inédit, s’appuie sur un écosystème de production d’énergie 100 % local. Il a été mené en synergie avec l’ensemble des acteurs locaux : l’agglomération de La Roche-sur-Yon, le Syndicat d’Énergie de la Vendée et la start-up Lhyfe, qui a inauguré à cette occasion sa première usine de production d’hydrogène.
  • D’autres projets hydrogène sont en cours avec IDFM : l’expérimentation de l’exploitation d’une ligne complète à l’hydrogène depuis le centre bus de Créteil en 2024. Des bus à hydrogène pourraient également être exploités depuis un site à Bagneux.

Inventer le centre bus de demain

La transformation des centres bus accompagne celle de la flotte de bus.

Sur les 25 sites concernés, cinq centres (Créteil, Massy, Bussy, Thiais et Nanterre) sont à ce jour, partiellement ou totalement convertis au bioGNV et trois (Lagny, Corentin et Lilas) à l’électrique, auxquels vont bientôt s’ajouter les centres bus de Pleyel, Lebrun et Pavillons. Les travaux sont par ailleurs en cours sur 12 sites.

Cela s’accompagne d’une diversification énergétique des sites : des panneaux photovoltaïques sont en cours d’installation sur 4 centres bus, pour expérimenter cette captation d’énergie en conditions réelles.

Engagée en faveur de la protection de la biodiversité, la RATP a lancé en Île-de-France une analyse systématique de son patrimoine pour étudier la possibilité d’y intégrer des zones végétalisées ou cultivées en complément des trames vertes existantes. Pour chaque projet immobilier, une stratégie est mise en œuvre pour répondre aux enjeux environnementaux et sociaux des futurs bâtiments. Afin d’accélérer la prise en compte de la biodiversité dans ses projets et d’identifier des pistes de progrès, RATP Real Estate fait réaliser des études prospectives par des écologues.

Renforcer la part des mobilités douces

En complément de ses réseaux de transport (bus, métro, RER, tramway), le Groupe développe avec des start-up des solutions de vélos en location ou en libre-service pour offrir des trajets fluides et « porte à porte » à ses voyageurs.

Ces nouvelles mobilités, en étant intégrées au plus près des réseaux, participent à l’intermodalité. Ainsi, des abris vélos sont progressivement intégrés au réseau de transport collectif. Il s’implique également dans le développement technologique des parkings intelligents et connectés.

Anticiper les effets du changement climatique

Depuis 2019, la RATP élabore un plan d’adaptation au changement climatique s’appuyant sur une analyse de son exposition au risque et sur du benchmarking pour identifier les bonnes pratiques.
La RATP a notamment mis en place une surveillance accrue du réseau en cas de fortes chaleurs ainsi qu’un plan de protection contre le risque inondation (PPRI). Celui-ci a pour objectif de préserver les installations (matériel et infrastructures) et de favoriser une reprise rapide de l’exploitation après une crue.
L’entreprise anticipe également les effets du changement climatique dès la conception de nouvelles infrastructures (bâtiment ou infrastructure ferroviaire), ou lors du renouvellement des installations.