Le patrimoine RATP, un atout différenciant

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La RATP, une formidable aventure industrielle, urbaine, sociale et culturelle

Depuis sa création en 1949, la RATP dessine, en surface comme en profondeur, l’une des métropoles les plus denses d’Europe et contribue à écrire son histoire. Héritage architectural, œuvres d’art, identité de ses lignes, objets industriels, éléments de signalétique ou de billettique, le patrimoine de la RATP raconte une formidable aventure industrielle, urbaine, sociale et culturelle.

“La RATP a forgé au fil du temps un patrimoine exceptionnel. Un patrimoine vivant, concret. Un patrimoine dont chacun peut faire l’expérience, tant son empreinte est forte dans la géographie urbaine et dans l’imaginaire collectif. Ce patrimoine raconte une aventure partagée, celle d’une ville, d’un territoire, de ses habitants et de ses visiteurs venus du monde entier”

Jean Castex

Président-directeur général du groupe RATP

75 ans d’innovation au service de la mobilité urbaine

La RATP a hérité du réseau de métro parisien dessiné par Fulgence Bienvenüe au début du XXe siècle. Aujourd’hui, elle continue à le développer et à déployer des solutions innovantes pour une meilleure qualité de service.

À chaque fois, la RATP a dû faire preuve d’ingéniosité et d’innovation pour moderniser les infrastructures, développer le réseau de transport et proposer des services adaptés aux nouveaux besoins des voyageurs.

Un marqueur de l’espace public

La première ligne souterraine du métropolitain parisien entre la Porte de Vincennes et la Porte Maillot a accueilli 17 millions de voyageurs entre juillet et décembre 1900. Depuis, le réseau a développé un écosystème de mobilité qui façonne la géographie urbaine.

L’héritage architectural est considérable et fait partie d’un maillage de repères marquants qui contribuent à forger l’image de Paris. Si les entrées Guimard avaient été créées pour attirer les voyageurs vers un nouveau mode de transport, elles en sont devenues des symboles, au même titre que les mâts M jaunes ou les viaducs enjambant la Seine. Des repères qui traversent les époques.

Le M jaune, totem parisien Le célèbre « M jaune » lumineux a fait son apparition dans les années 70 pour remplacer progressivement  les candélabres Art Déco dessinés par Dervaux.

Conçu pour permettre de mieux repérer en surface le réseau souterrain, il s’inscrit dans l’imaginaire collectif comme un symbole parisien comme la cocarde de l’Underground à Londres.

Plus récemment, un nouveau totem « Point d’intérêt » conçu par le studio Aurel Design Urbain est déployé en filiation contemporaine avec les entrées Guimard.

Une mémoire vivante et partagée

Matériel ou immatériel, le patrimoine RATP est une référence culturelle partagée, au sein de l’entreprise et avec le grand public, à travers des lieux, des repères visuels, des codes, et même du langage, comme pour la cabine de conduite que les agents appellent la loge.

Cette fierté pour l’entreprise et ses salariés se retrouve d’ailleurs dans la raison d’être du groupe RATP, formulée en 2021 à l’issue d’une forte mobilisation interne : « Fort d’une expérience centenaire et d’un savoir-faire unique, le groupe RATP s’engage chaque jour pour une meilleure qualité de ville ». 

Le saviez-vous ?

Les voix du réseau
C’est en 2005 qu’est organisé le 1er casting de voix parmi les agents de la RATP. Contrairement à beaucoup d’entreprises, la RATP privilégie les voix de son personnel à la synthèse vocale. Propres à chaque ligne, elles participent à l’humanisation du réseau.

Métro et typo, une histoire de lettres
De la typographie dansante dessinée par Hector Guimard en 1900 à celle de Jean-François Porchez, créée en 1996 pour unifier la signalétique des différents modes de transport avec les minuscules qui deviennent un des éléments d’identité forte, la RATP a régulièrement fait évoluer son écriture pour l’adapter aux usages.

Une expertise qui relie présent, passé et futur

Comment moderniser le réseau tout en respectant le patrimoine ? C’est toute l’ingéniosité de la RATP, entre savoir-faire artisanal et expertise industrielle. Dépositaires d’un héritage à haute valeur ajoutée, les équipes en charge de l’entretien et de la modernisation des infrastructures concilient en permanence le respect de l’histoire et le souci de la performance.

“C’est tout le savoir-faire de nos équipes d’améliorer la performance d’une ligne exploitée en introduisant des systèmes et des technologies les plus à la pointe tout en s’adaptant à l’histoire et à l’environnement de la ligne.”

Sylvie Buglioni

Directrice du Pôle technique et industriel du groupe RATP

Le patrimoine d’infrastructures en quelques chiffres-clés

1000 km de voies (métro et RER)
380 km d’ouvrages souterrains et aériens
900 escaliers mécaniques

L’exigence esthétique

La politique culturelle fait partie intégrante de la stratégie de marque de la RATP.
Son ambition : marier l’utile et le beau mais aussi rendre l’art accessible en favorisant la rencontre entre des œuvres exigeantes et le grand public, dans des espaces qui sont par excellence des lieux de brassage et de mixité. 

Plus d’une centaine d’œuvres d’art s’exposent ainsi aujourd’hui dans l’ensemble du réseau en plus d’installations éphémères pendant une période de travaux. Elles sont parfois le fruit d’échanges culturels comme par exemple, l’œuvre en vitrail « Night and Day » de l’artiste Judy Ledgerwood à la station Bir-Hakeim qui vient de la ville de Chicago ou la fresque du peuple Huichol qui orne la station Palais Royal-Musée du Louvre, offerte par le métro de Mexico City.

“Le métro parisien, conçu il y a plus d’un siècle, se distingue par son caractère unique, fusionnant l’art, l’architecture et le design dans un espace contraint. Contrairement à d’autres exemples fonctionnels, il illustre la conviction que l’expérience métropolitaine doit marier le beau à l’utile pour être véritablement enrichissante.”

Patrick Jouin

Designer

Le saviez-vous ?


En 1991, la rénovation des quais de la ligne 12 de la station Concorde donne naissance à un impressionnant aménagement culturel conçu par l’artiste belge Françoise Schein.

Les 44 000 carreaux de grès, qui habillent entièrement les voûtes de la station, reprennent lettre par lettre le texte de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen.

Pour susciter la curiosité, l’artiste a supprimé les espaces entre les mots et la ponctuation.

Une identité distincte

Patrimoine vivant, le métro se transforme dans le respect de l’identité unique de ses lignes et de ses stations. Chaque projet d’évolution ou de rénovation est ainsi abordé au cas par cas. 

À Charles-de-Gaulle Étoile, par exemple, la couleur a été travaillée sur les mosaïques des voûtes et des parois pour accompagner les voyageurs le long des tunnels d’escaliers. Le prolongement de la ligne 11 du métro respecte la caractéristique de ses stations voûtées, comme c’est le cas avec la nouvelle station terminus, construite en cadre béton avec des poutres dessinées pour rappeler l’effet de voûte historique.

La seconde vie du patrimoine industriel

La RATP développe depuis plus de 30 ans une stratégie de modernisation et d’insertion urbaine de ses sites industriels, dont certains ne correspondent plus aux besoins et aux matériels roulants actuels. Ils sont restructurés pour s’intégrer dans des programmes où la mixité d’usages profite à tous. Les ateliers de maintenance Vaugirard et Italie ont ainsi donné naissance à de nouveaux quartiers avec des logements, des bureaux, des commerces, des crèches, des jardins.

Les sous-stations électriques font également l’objet d’une démarche de valorisation pour de nouveaux usages. Sous la marque Urban Station, le poste de redressement dit des ‘Petites Écuries’ dans le 10ème arrondissement de Paris, est ainsi devenu un espace de corpoworking proposé par la filiale RATP Real Estate en partenariat avec Morning. 

“Pour les touristes comme pour les usagers, les transports en commun sont souvent la première carte de visite d’une ville. Lorsque Guimard créa son design joyeux, c’était pour rendre le réseau souterrain visible à tous de manière séduisante. N’oublions jamais que sans usagers, il n’y a pas de transports publics !”

Gordana Micic

Dr ingénieure architecte, responsable de la cellule art et architecture à la STIB-MIVB et Bruxelles Mobilité.  
Présidente de la commission Design et Culture de l’Union internationale des transports publics

cahier D’expertise #patrimoine

Valoriser notre patrimoine historique, un enjeu du quotidien

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