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La mobilité est une aptitude essentielle, nécessaire pour s’éduquer, travailler, se distraire, se soigner. Pour les territoires, la rendre accessible à tous – jeunes, personnes en grande exclusion, personnes à mobilité réduite, seniors – en proposant une mobilité véritablement inclusive est un acte fort en direction des citoyens. C’est aussi un investissement d’avenir, puisque les territoires les mieux irrigués sont aussi ceux qui se portent le mieux, sur le plan économique, social et culturel. Enfin, c’est un excellent marqueur du vivre ensemble. Les solutions existent, elles passent par une co-construction avec les publics concernés, qui sont les mieux à même d’exprimer leurs besoins.
Et si la grande fracture était celle de l’accès à la mobilité ? Alors qu’une partie de la population jongle avec aisance avec des systèmes de plus en plus multimodaux, la France rurale ou des périphéries n’accède pas toujours à l’offre de transports publics. La loi LOM doit permettre, avec la création de bassins de mobilité et de services d’information multimodale au niveau régional, de mieux résoudre cette problématique. La solution ? Combiner les modes (vélo, covoiturage, modes traditionnels…) et mieux informer le public sur cette offre.
Les Assises de la Mobilité ont mis en évidence une double exclusion : certains publics méconnaissent l’offre de transport, pour d’autres, elle est trop complexe à utiliser.
A Creil Sud-Oise, les réunions publiques organisées avec les habitants des 11 communes de l’Agglomération, en amont de l’appel d’offres destiné à départager les prestataires, ont mis en évidence le besoin d’un service plus efficace que le transport à la demande ou la nécessité d’améliorer la desserte de la zone commerciale, en particulier pour les 5 000 salariés qui y travaillent. Des aspirations prises en compte par RATP Dev, nouvel opérateur retenu en septembre 2019 pour exploiter le réseau de transport urbain de l’Agglomération.
Nous avons apprécié la volonté de RATP Dev de solliciter une association locale pour la gestion d’un parc de 140 vélos, électriques et classiques.
En Ile-de-France, à Mantes-la Jolie, RATP Dev exploite depuis 2007 le réseau de transport à la demande Tamy pour le compte d’Ile-de-France Mobilités et de Grand Paris Seine & Oise, la plus grande communauté urbaine de France. Tamy, qui fonctionne en synergie avec les transports urbains du territoire, achemine environ 10 000 voyageurs par an. Le service vient de franchir une nouvelle étape, celle de la digitalisation. RATP Dev s’est en effet associé à la start up Yuso pour proposer aux voyageurs la réservation via une application.
Le bénéfice est double. Pour les voyageurs, c’est l’assurance de pouvoir réserver très facilement, 24h/24. Pour l’exploitant, cette digitalisation de l’offre permet de regrouper, de réserver et de suivre les trajets en temps réel avec des co-passagers allant dans la même direction. Cette gestion dynamique permet d’augmenter la disponibilité et la qualité du service grâce à une technologie de groupage performante et une meilleure régulation des véhicules géolocalisés.
Le TAD a un rôle bien spécifique dans la panoplie des modes de transport. Adapté aux territoires peu denses ou à des moments de la journée moins bien couverts par le réseau classique, il répond très souplement à la demande et c’est encore plus vrai avec la digitalisation. A Londres, RATP Dev expérimente avec Transport for London et MOIA, filiale Nouvelles mobilités de Voslkwagen, un service de TAD innovant et inclusif : tous les véhicules sont équipés pour les personnes à mobilité réduite.
Le transport à la demande, une solution souple, de plus en plus personnalisée
Promouvoir l’accessibilité, pour le Groupe RATP, c’est pousser au maximum l’attention portée à ses clients. Les aménagements pour les personnes à mobilité réduite profitent en effet souvent au plus grand nombre. Conçus à l’origine pour les personnes en fauteuil, les bus à plancher bas sont ainsi devenus une évidence, qui bénéficie aussi bien aux personnes âgées qu’aux enfants.
Au sein du Comité consultatif de l’accessibilité de la RATP, la Mission Accessibilité de la RATP travaille donc à la fois avec les grandes associations du monde du handicap et avec une association qui représente les personnes âgées. Pour être au plus près des usages, elle présente ses projets à ces partenaires et teste régulièrement avec eux les nouveaux équipements. C’est le cas des balises sonores déployées actuellement dans le réseau souterrain ou de l’aménagement des espaces pour personne en fauteuil dans les nouveaux bus.
S’il est impossible d’intégrer des ascenseurs dans toutes les stations du réseau historique du métro, la relation humaine peut être renforcée, à travers des démarches de certification (label S3A et CapHandéo). Pour les agents, se former, c’est avoir les bons gestes et les bons mots pour repérer les personnes qui ont besoin d’une aide spécifique.
Les agents apprécient énormément de pouvoir se former à l’accueil des personnes en situation de handicap
