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Territoire rural, agglomération étendue, centre-ville saturé… la diversité locale est-elle bien prise en compte dans les choix d’aménagement et de mobilité ? Elle l’est de mieux en mieux. Rendues possibles par la révolution digitale, les offres complémentaires se développent. Grâce au recueil et au partage des données, les besoins des différents publics sont mieux cernés, mieux couverts par une offre multimodale performante, flexible et inclusive. Les élus en témoignent : de Brest à Aix-les-Bains en passant par Annemasse, les territoires construisent, avec un opérateur expert, une offre de mobilité qui leur ressemble et qui contribue à la qualité de vie et préserve l’environnement.
Autour des modes ‘classiques’, toujours d’actualité, s’agrègent désormais une multitude de nouvelles solutions de mobilité, publiques ou privées. Au cœur de cette mutation ? Le digital et l’innovation. Adapter un réseau aux besoins réels des habitants, le faire évoluer au rythme de l’année scolaire ou des pics d’affluence touristique, relier un hypercentre à des quartiers neufs : grâce à la collecte et à la bonne exploitation des données, les territoires disposent aujourd’hui d’outils nouveaux pour répondre à ces préoccupations et offrir des solutions pertinentes, finement ajustées au profil d’une ville ou d’une agglomération. Des changements auxquels la loi LOM a donné un cadre solide.
La collecte et l’analyse de data anonymisées vont enfin permettre de mieux comprendre les flux et les comportements de mobilité sur un territoire.
Lancée au lendemain des Assises de la Mobilité, la plateforme communautaire France Mobilité se veut un complément opérationnel de la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM). Ouverte aux entreprises de transport, start-ups, collectivités locales, incubateurs, fonds d’investissements, organismes de formation, associations, elle participe à la promotion de l’innovation française.
En valorisant la créativité des territoires, France Mobilité donne un élan fort à l’innovation inclusive liées aux usages ou aux technologies.
Avec 80 lignes déjà en service et plus de 200 projets répertoriés dans le monde, le transport aérien urbain par câble est en plein essor. Le groupe RATP s’est allié aux groupes Eiffage et POMA afin de lancer en 2018 l’offre UP, une solution clé en main, pour concevoir maintenir et exploiter un téléphérique urbain. Particulièrement adapté aux milieux urbains dense, ce mode séduit citadins et touristes. C’est notamment le cas à Salève, en Haute-Savoie.
Décarboné, silencieux, le câble est adapté aux contraintes des collectivités : rareté du foncier, maîtrise des coûts sur la durée de vie, intégration urbaine et intermodalité.
En 2017, le réseau de transport de Lorient Agglomération a accueilli 19 millions de voyages sur ses lignes de bus et ses liaisons maritimes, soit 85 voyages/habitant. Un chiffre de fréquentation supérieur à la moyenne des agglomérations de 100 à 250 000 habitants qui comptabilisent 76 voyages/habitants.
Notre prochain chantier, après la tarification solidaire, la redéfinition des relations entre l’agglomération et l’exploitant et la refonte du réseau ? La transition énergétique.
Avec environ 212 000 habitants, Brest est une métropole à taille humaine mais ses solutions de mobilité sont conçues à l’échelle du Pays de Brest ( plus de 400 000 habitants). Le territoire affiche de fortes ambitions en matière de mobilité douce et durable. Avec RATP Dev, choisi en mai dernier, il a engagé une réflexion globale qui prend en compte tous les modes (piétons, tramway, bus, téléphérique urbain, vélos) et les met à disposition des habitants à travers une appli de type MaaS.
Avec le contrat confié à RATP Dev pour 7 ans, nous avons voulu ‘marquer le coup’, faire de Brest un territoire vert, exemplaire en matière de nouvelles mobilités.
Ville moyenne, Aix-les-Bains est entourée d’ un « archipel » de communes plus ou moins rurales, avec de l’emploi en partie diffus au delà des quelques zones d’activités principales. Son enjeu : offrir un service efficient dans un budget contenu. Avec un potentiel d’usagers restreint, cela passe par du transport à la demande, rabattant vers les lignes structurantes ou par du covoiturage ou de l’autostop solidaire. Objectif : ne pas stigmatiser pas les automobilistes mais les inciter à sortir de l’autosolisme, pour réduire les pics de congestion des infrastructures.
Nos concitoyens attendent une offre qui les accompagne de porte à porte et de pouvoir passer d'un mode lourd au plus léger avec facilité.
S’adapter à un territoire c’est d’abord répondre aux souhaits des habitants. La restructuration du réseau de transport urbain menée par Lorient Agglomération avec RATP Dev à partir de 2018 a ainsi démarré par une enquête auprès de 3000 habitants. La refonte du réseau s’est donc faite au plus près de leurs besoins. Par exemple, les lignes secondaires (lignes scolaires) peuvent désormais être empruntées par tous les abonnés. A l’inverse, collégiens et lycéens peuvent utiliser leur carte de transport sur tout le réseau.
Le tourisme et les activités de loisirs ont également un impact fort sur les besoins de mobilité. A Lorient, le Festival Interceltique attire chaque année en août des milliers de visiteurs. Le dispositif de mobilité est à la hauteur de l’événement, avec un service de bus continu de 6h à 22h, un relais en soirée de 20h30 à 3h et des titres de transport à un tarif spécial festival, dont un dédié à la Grande Parade du 4 août, le tout accessible depuis l’appli mobile gratuite CTLR.
Le Maas (Mobility as a service) ? Vu du client, c’est une appli pour planifier ses déplacements en passant du transport public au privé, du vélo au bus ou au tram, etc. Vu de la ville, c’est un outil qui permet d’organiser, de fluidifier, d’inciter à abandonner la voiture individuelle au profit d’autres solutions. Pour le groupe RATP, cette innovation n’est pas réservée aux grandes villes. ‘Les collectivités nous ont toujours demandé d’apporter de l’information aux voyageurs, explique Cyrille Giraudat, SVP Digital, Marketing et Innovation de RATP Dev. Avec le MaaS, cette mission historique s’élargit simplement à de nouveaux modes et à de nouveaux services ».
Le MaaS est déjà déployé à grande échelle à Helsinki, par exemple, mais le groupe RATP est le premier le mettre en place en France, aujourd’hui à Annemasse et bientôt à Brest et Angers. Les usagers de l‘agglomération d’Annemasse peuvent déjà rechercher, via une appli unique, le meilleur itinéraire en transport public, TER, covoiturage, autopartage ou taxi, trouver une place de parking ou encore acheter leur titre de transport pour le réseau de transport public.
Au cœur du quartier de la nouvelle gare d’Annemasse, la maison de la mobilité et du tourisme d’Annemasse Agglo est le seul espace en France qui regroupe dans un même lieu les services liés à la mobilité et à l’information touristique régionale. Une façon pour cette agglomération de 80 000 habitants d’inciter, avec RATP Dev, au changement des comportements de mobilité tout en répondant aux demandes des usagers.
Beaucoup d’acteurs du monde digital se positionnent pour conseiller les territoires mais en tant qu’opérateur public, le Groupe RATP a une forte légitimité.
