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Collection RATP Group Territoires #17 – Mai 2021

Innover, une marque de confiance dans l’avenir

Pour une innovation positive

Suscitant enthousiasme ou méfiance, l’innovation peut être un puissant moteur de changement pour les villes et territoires. En la plaçant au cœur de ses priorités stratégiques, le groupe RATP a choisi d’en faire un levier majeur d’amélioration de la « qualité de ville ». S’appuyant sur l’innovation pour gagner en simplicité, en agilité, en responsabilité, il la met au service de tous et privilégie des avancées utiles à la société, à l’environnement au développement des territoires. De la logistique du dernier kilomètre à la rue intelligente, c’est toute la ville et toute la mobilité qui se réinventent aujourd’hui, un foisonnement inédit auquel contribuent activement de très nombreux acteurs, élus et citoyens, industriels et startups, chercheurs et étudiants, mais aussi voyageurs.

S’inspirer

« Aujourd’hui pour innover, il faut simplifier, coordonner et amplifier nos actions ».

« Aujourd’hui pour innover, il faut simplifier, coordonner et amplifier nos actions ».

Jean-Baptiste Djebbari,
Ministre délégué auprès de la ministre de la Transition écologique, chargé des Transports.

Vous venez d’annoncer la création d’une Agence de l’innovation pour les transports (AIT). Quelle est la vocation de cette agence ? A quels enjeux répond-t-elle ?

Aujourd’hui pour innover, il faut simplifier, coordonner et amplifier nos actions.

Le Ministère des Transports a un rôle très important à jouer sur la levée de verrous réglementaires et normatifs pour permettre à des innovations de voir le jour sur nos routes, nos chemins de fer, nos aéroports ou encore dans nos ports.

J’ai tenu à ce que l’administration joue pleinement son rôle de précurseur et d’accompagnement des acteurs qui inventent les transports de demain en créant l’Agence de l’Innovation pour les Transports (AIT). Elle va ainsi coordonner les actions de soutien à l’innovation entre les différents services du ministère, les laboratoires d’innovation des grands opérateurs publics, comme le réseau de labs RATP, et privés du secteur des transports français et les initiatives issues des territoires.

 

Venant après l’initiative France Mobilités, en quoi cette agence représente-elle une étape supplémentaire ?

France Mobilités a préfiguré en partie les concepts de l’AIT en démontrant une réelle volonté d’innover collectivement avec « l’écosystème des transports » partout en France. L’Agence a vocation à aller encore plus loin en apportant une dynamique d’accélération pour coordonner, simplifier et orienter les offres de service existantes et émergentes pour les porteurs de projets innovants. Elle impulsera une culture d’innovation ouverte dans l’administration, en lien avec les territoires et les acteurs économiques et accompagnera l’expérimentation, le prototypage et le déploiement d’innovations qui façonneront les transports du futur. Son approche sera fondée sur des partenariats entre industriels, instituts de recherche et de formation, écosystèmes de startups et PME, acteurs de la finance, opérateurs, territoires et puissance publique.

 

Vous souhaitez associer à cette démarche les acteurs de l’énergie et du numérique : est-ce la clé d’une approche renouvelée de l’innovation dans les transports ?

Bien sûr ! Les innovations dans les matériels de transports sont indissociables des innovations énergétiques qui permettront de les alimenter : cela passe par l’électrification des moyens de transport ou encore l’hydrogène produit à partir d’électricité « verte » pour les mobilités lourdes. Nous avons la chance en France d’avoir une des électricités les plus décarbonées au monde et son importance dans notre mix énergétique va encore augmenter à mesure que l’on va s’affranchir des hydrocarbures fossiles.

La transition numérique représente par ailleurs une véritable opportunité. Les nouveaux services digitaux permettent de simplifier le parcours des voyageurs : de l’achat du titre de transport à la planification des parcours multimodaux, en passant par les correspondances ou encore l’information voyageur en temps réel : on sait à quelle heure on part, à quelle heure on arrive et on optimise ses correspondances.

Le numérique participe ainsi à l’amélioration des services de transport, mais il favorise aussi le report modal vers des transports massifiés et moins émetteurs et donc accélère la transition écologique par l’innovation d’usage.

 

Quel regard portez-vous sur la stratégie d’innovation du groupe RATP, très actif en France comme à l’international ?

Je sais que le groupe RATP déploie une stratégie d’innovation ambitieuse, en étant à la pointe sur des projets assez disruptifs, que ce soit sur des navettes autonomes pour développer des services de transport automatisés, sur des propulsions innovantes (batteries, hydrogène) ou encore sur les technologies cleantech qui permettent de lutter contre la pollution des particules fines.

Pour se faire, je trouve très pertinent que le Groupe s’appuie sur les compétences de ses experts mais aussi qu’il s’ouvre sur l’innovation externe avec des startups qui apportent des idées nouvelles et que la RATP accompagne dans leur développement. Pour moi, cela participe de l’objectif que doit avoir la RATP d’apporter une qualité de service toujours plus élevée en rendant les services de transports en commun plus accessibles, plus inclusifs, plus attractifs.

Elle est un formidable ambassadeur de l’innovation française, partout où le Groupe est présent. À Londres, au Caire ou à Florence, je vois que les transports opérés par le groupe RATP sont une vitrine de ce qui se fait de mieux en matière de services de transports et d’innovation. Nous pouvons être fiers de nos grands opérateurs de transport français, qui font partie des leaders mondiaux et sont les partenaires de choix des villes et des territoires du monde entier pour mettre en place des mobilités plus propres, durables et inclusives.

 

Pouvez-vous nous en dire davantage sur l’appel à projets innovants qui sera lancé à l’été ?

Nous rechercherons des projets qui ont besoin d’un déblocage, de conseils, d’expertise, de mise en réseau avec les partenaires de l’AIT, ou qui ont besoin d’être aiguillés vers les bons dispositifs de financement. Nous serons particulièrement attentifs aux projets prometteurs et potentiellement disruptifs pour la transition écologique et numérique, pour le renforcement de la cohésion des territoires et pour la résilience accrue des services de transports. Je ne vous en dis pas plus pour le moment…

Comprendre

L’innovation, au cœur de la mobilité durable

L’innovation, au cœur de la mobilité durable

Patrick Vautier,
Directeur Marketing et Innovation chez RATP Dev

En quoi la dimension internationale du groupe RATP stimule-t-elle l’innovation ?

RATP Dev opère en effet des réseaux et services de transport dans 13 pays sur 4 continents. Nous répondons ainsi à une grande variété de besoins, développons sur différents territoires des expertises, des solutions, des bonnes pratiques susceptibles d’essaimer et de s’enrichir d’innovations venues d’ailleurs. C’est un échange continu. A Florence, les équipes ont conçu pour les tramways des capteurs mesurant l’usure des rails, aujourd’hui installés dans dix de nos réseaux. A Riyad, en Arabie Saoudite, nous avons inventé une appli usager de compensation CO₂, Greenways, prototypée ensuite dans notre Lab marocain Casaroc et testée bientôt au Caire, en Egypte. La prochaine mise en service de navettes autonomes à la demande, en Haute-Savoie, capitalise les expertises acquises à Austin, au Texas. L’innovation circule, au sein du Groupe, par de multiples voies, depuis notre réseau de Labs, Urbanopolis, jusqu’à notre dispositif de remontée des remarques clients, en passant par notre plateforme participative Innov’ & Go qui fait émerger les innovations de terrain. Sans oublier bien sûr les échanges quotidiens entre réseaux, à tous les niveaux. Cette fertilisation croisée nous permet de monter en compétences et d’élargir régulièrement notre périmètre d’intervention. A Riyad, par exemple, nous avons démarré avec l’exploitation de 6 lignes de métro, puis un réseau de 1000 bus, et sommes aujourd’hui sollicités sur le pilotage du transport à la demande et d’un centre d’appel dédié à la mobilité.

 

Comment cette innovation influe-t-elle, en France, sur la qualité de vie des citadins ?

En France comme à l’international, nous nous orientons vers les solutions intermodales, articulant différents moyens – métro, bus, tramway, vélo, téléphérique, transport à la demande… – au sein de parcours simples et fluides, accessibles en billetterie unique. Il s’agit d’offrir aux habitants une alternative permanente à la voiture, et donc des trajets plus rapides, plus agréables et plus économes, quelle que soit leur destination. Dans le même temps, nous développons des solutions qui améliorent l’expérience client, au travers notamment de partenariats avec des startups : appli tout-en-un (mobility as a service), information en temps réel et calcul du meilleur itinéraire, paiement mobile et open payment, bouton d’arrêt sans contact (HoloStop)…Au-delà des particuliers, la collectivité toute entière peut, grâce à l’intermodalité, réduire significativement les embouteillages, la pollution et les émissions de CO₂, gagner en solidarité et en cohésion de territoire. A Brest, par exemple, nous opérons un réseau multimodal complet, Bibus, intégrant BHNS (Bus à Haut Niveau de Service), tramway, lignes navales, téléphérique et vélos électriques, qui nous permet de développer une mobilité toujours plus verte, inclusive et connectée. Cette approche globale est d’autant plus décisive que la Covid-19 n’est pas sans séquelles : partout dans le monde, les réseaux de transport en commun ont perdu durablement 5 à 10 % de leurs passagers. Pour les faire revenir, il faudra innover sur tous les plans, de la sécurité au service en passant par l’accessibilité.

Le réseau de Labs Urbanopolis du groupe RATP

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Le Hub

Basé à Paris, il développe et accélère les initiatives à dimension stratégique, innovante ou digitale.

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L’Atelier

Implanté à Val de Fontenay dans le Val-de-Marne, il est chargé de concevoir les systèmes et infrastructures qui porteront la ville.

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Le Kerlab

Le premier lab français de RATP Dev, installé à Brest où la filiale exploite le réseau Bibus, teste des innovations en lien avec les voyageurs, les collaborateurs et l’écosystème de startups locales.

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La Factory

Depuis Noisy-le-Grand en Seine Saint-Denis, elle fait passer le digital de l’idée à la réalité.

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Casaroc

A Casablanca, où RATP Dev exploite le réseau de tramway, ce lab développe les services voyageurs de demain.

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La Plateforme

Basée à Noisy-le-Grand, elle développe de nouveaux services digitaux autour de la mobilité.

Casablanca, terreau fertile

Depuis 2018, RATP Dev investit dans l’innovation à Casablanca, au Maroc, à travers un Lab d’innovation, Casaroc, dédié à l’amélioration de l’expérience voyageur à partir de l’exploitation de la data. En quelques années, Casaroc a tissé des partenariats avec l’écosystème local et accompagné avec succès plusieurs projets d’innovation qui ont pu être prototypés et testés. Fort de cet ancrage, RATP Dev a décidé de renforcer le rôle de ce Lab en créant une filiale à part entière, RATP Dev Digital Hub Maroc. Cette nouvelle étape va permettre au Groupe de déployer ses ambitions en faveur de l’employabilité des jeunes, de redistribuer localement de la valeur et de créer des opportunités business à travers le digital. Autre signal fort du dynamisme de l’écosystème marocain : le programme SPRINT, premier réseau d’incubateurs et de startups francophone soutenu par la région Île-de-France, RATP Dev et piloté par le groupe INCO, a choisi de cibler cette année les startups marocaines pour sélectionner le lauréat du Prix RATP Dev Mobilité Durable 2021. Depuis 4 ans, SPRINT accompagne une nouvelle génération d’entrepreneurs sur le continent africain, à travers 9 incubateurs implantés dans 8 villes, dont Casablanca.

7 projets d’innovation identifiés, cadrés et prototypés depuis 2018
400 étudiants impliqués dans des projets
6 réseaux opérés par RATP Dev en France et à l’international ont testé et approuvé au moins un projet développé par Casaroc
Décrypter

L’innovation peut répondre aux grands enjeux de la ville :  la mobilité propre et personnalisée, l’essor du e-commerce et de la logistique urbaine, les nouvelles attentes en termes de sécurité sanitaire. Trois exemples qui changent le visage de la mobilité urbaine.

La piste du véhicule autonome

Le groupe RATP est pionnier dans l’expérimentation du véhicule autonome. A Vincennes (94), une navette autonome circule déjà depuis 2017. Une étape décisive a été franchie en mars dernier avec l’inauguration d’un nouveau parcours de 6 kilomètres jusqu’à la Mairie de Vincennes et 8 arrêts, au cœur de la circulation en ville, avec le franchissement d’un carrefour très fréquenté.  De nouvelles expérimentations auront prochainement lieu à Saint Rémy-lès-Chevreuse (78) sur 2 kilomètres entre la gare RER B et un parking du quartier de Beauplan, ainsi que des tests de bus autonome sur la ligne 393, dans le Val-de-Marne entre Sucy-Bonneuil et Thiais, d’abord en marche à blanc et de nuit puis avec des voyageurs.

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450 mètres de parcours en 2017
6 kilomètres en 2021
40 000 passagers déjà transportés et 11 000 km parcourus

La logistique urbaine réinventée

La logistique urbaine réinventée

Dans un contexte de raréfaction du foncier et d’explosion des livraisons du e-commerce en ville, le groupe RATP innove pour réinventer la logistique urbaine du dernier kilomètre, avec son offre RATP Logistics. RATP Capital Innovation a lancé à l’été 2020 avec Île-de-France Mobilités un Avis d’appel public à la concurrence mettant à la disposition des opérateurs logistiques 5 800 m2 de foncier au sein des sites industriels RATP, notamment des centres bus, inoccupés pendant la journée lorsque les autobus sont en circulation.

Parmi les 15 candidats ayant répondu, Amazon et Chronopost, retenus pour leur savoir-faire et la qualité environnementale de leur proposition, procèdent aujourd’hui depuis 4 sites RATP au transfert de marchandises depuis des véhicules lourds vers des véhicules légers bas carbone, chargés d’effectuer les livraisons dites « du dernier kilomètre ».

Autre piste : celle de la création de centrales de mobilité au cœur du Grand Paris, grâce au partenariat stratégique conclu par le Groupe avec Sogaris. Avec ce concept, les deux partenaires veulent implanter des lieux de services de proximité qui répondent aux nouveaux besoins des habitants et des territoires : stationnement pour les véhicules particuliers ou professionnels, surfaces dédiées à des activités de distribution urbaine, solutions diverses de mobilités (bornes de recharge électrique, autopartage, libre-service, etc.).

L’innovation, une arme anti-virus

L’innovation, une arme anti-virus

La crise sanitaire a fonctionné comme un accélérateur d’innovation pour renforcer la sécurité sanitaire dans les transports en commun.

Développés par la société française MZ Technologie, les boutons holographiques Holostop permettent aux voyageurs de demander l’arrêt du bus sans aucun contact tactile. La filiale RATP Dev, qui bénéficie d’une exclusivité sur le déploiement de cette technologie brevetée, l’a testée pendant 2 mois sur deux lignes du réseau Sqybus qu’elle opère pour le compte d’Île-de-France Mobilités et de la Communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines. Cette prouesse technologique, une première mondiale dans l’univers du transport public de voyageurs, pourra ensuite être étendue à d’autres réseaux du groupe RATP en France et à l’international.

Autre avancée dans la bataille sanitaire, l’utilisation de tissus auto nettoyants capables de lutter contre la prolifération de micro-organismes. Le principe ? Le textile est imbibé d’un minéral sous forme liquide qui va s’activer en présence d’UV (lumière du soleil ou éclairages artificiels) créant un phénomène d’oxydation qui tue 99,99% des virus, microbes et bactéries. Mise au point par l’entreprise lyonnaise Trajet-Aunde, cette innovation, développée en étroite collaboration avec Île-de-France Mobilités, est déployée depuis l’été 2020 à titre de test sur le territoire du Mantois, dans 7 véhicules opérés par RATP Dev, seule opérateur à la tester en Île-de-France.

Ce qu’il ne fallait pas rater
L'insolite

Quand l’IA scrute la route

Quand l’IA scrute la route

Trottinettes, scooters, vélos partagés, livraisons, les usages multiples de la voirie génèrent souvent de nouveaux conflits. Depuis le 3 mai et jusqu’au 3 juin, le groupe RATP teste à bord d’un bus de la ligne 70 (Suresnes-Paris) une solution d’intelligence artificielle avec pour objectif de détecter les obstacles présents sur la voirie qui impactent la circulation du bus. A partir d’images vidéo captées par une caméra, le modèle d’intelligence artificielle intégré au dispositif transforme en temps réel un flux vidéo streaming en données de comptage, sans transfert ni enregistrement de données personnelles. Ce dispositif expérimental a été mis au point avec les étudiants et chercheurs du Senseable City Lab au MIT (Massachussets Institute of Technology), dans le cadre d’un partenariat de recherche académique du groupe RATP avec le MIT.