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Collection RATP Group Territoires #12 – Septembre 2020

L’insertion urbaine, ou comment créer de la valeur au cœur de la ville.

Rareté du foncier, besoins en logements, nécessité de maintenir dans les centres urbains des emplois pour tous : face à ces défis, le groupe RATP dispose de vrais atouts pour aider les villes à créer de la valeur et du bien-être. Détenteur ou exploitant en Île-de-France d’un patrimoine d’une centaine de sites industriels de toutes tailles, ateliers de maintenance, centres-bus, plateforme logistique…, nous avons fait de l’insertion urbaine l’un des piliers de notre plan stratégique Défis 2025.

Chaque jour, nous travaillons à valoriser notre patrimoine en travaillant avec les collectivités. Chacun de nos projets est le fruit d’une approche sur mesure. Logements, bureaux, ateliers, jardins ou crèches : nous croisons nos expertises avec celle d’autres acteurs pour fabriquer de la ville au cœur de la ville. Chaque nouvelle réalisation enrichit le savoir-faire technique de nos équipes, chacune va dans le sens d’une ville plus inclusive où l’on peut vivre, travailler et se loger. Notre ambition est claire. En développant la mixité fonctionnelle et sociale et en privilégiant une approche durable, respectueuse de l’environnement, nous voulons contribuer à une transformation urbaine intelligente. Ainsi, au-delà de notre expertise d’opérateur de mobilité, nous jouons pleinement notre rôle de partenaire aux côtés des décideurs publics, pour construire la ville de demain.

« Aujourd’hui en Île-de-France, une soixantaine de nos sites sont susceptibles d’être valorisés dans le cadre d’un projet urbain »

« Aujourd’hui en Île-de-France, une soixantaine de nos sites sont susceptibles d’être valorisés dans le cadre d’un projet urbain »

Céline Tignol,
Déléguée du Directeur de la valorisation immobilière,
achats et la logistique RATP, en charge de l’immobilier

Mettre une ressource rare au service de la ville

Nous avons la chance de posséder des fonciers très rares, très bien situés, à Paris et en petite couronne. Nous avons besoin de ces espaces industriels pour notre activité de transport, bus, métro ou tramway. Comme tout outil industriel, ce patrimoine immobilier doit être modernisé pour accompagner le développement et la mutation du transport. Ainsi, le passage de l’ensemble du parc bus à l’énergie propre à horizon 2025 invite à faire évoluer les centres bus pour les adapter à la recharge électrique ou gaz. De même, les ateliers du métro doivent être modernisés pour s’adapter à la maintenance des nouvelles rames. Pour autant, dans ces zones denses, les attentes des collectivités sont fortes : elles souhaitent davantage de végétalisation, d’équipements, créer des porosités…. La modernisation de nos sites est donc l’occasion de nous demander comment nous pouvons mettre ce foncier au service des villes en utilisant mieux l’espace.

A chaque projet nous nous réinventons, en fonction des attentes des élus et des parties prenantes, et en invitant de plus en plus les riverains à participer à l’élaboration de nos projets. Les besoins ne sont pas les mêmes sur chaque territoire. Par exemple, certaines emprises de taille importante comme les Ateliers Vaugirard dans le 15ème arrondissement parisien ou notre opération de Belliard dans le 18ème participent à la transformation de tout un quartier : en ouvrant nos emprises (à Vaugirard une rue publique a été créée au milieu d’une parcelle historiquement RATP), on partage l’espace, on multiplie les fonctions, on renouvelle la vie locale en accueillant de nouveaux usages.

Ailleurs, les projets peuvent être plus modestes mais impactants pour un quartier. Par exemple à Saint-Mandé, nous avons travaillé en partenariat avec la municipalité pour déplacer un équipement électrique vital pour le tunnel du RER en contrebas mais volumineux, peu esthétique et pourtant situé sur la place de l’Hôtel de Ville. Le poste a été réimplanté à l’arrière de la parcelle, ce qui a permis de recréer une façade urbaine avec des logements sociaux et privés, un équipement et des commerces.

Dans chacune de nos réalisations passées et à venir, nous travaillons finement la programmation avec les élus et parties prenantes au cas par cas ; toutefois, les logements occupent généralement une place centrale, nous avons d’ailleurs un objectif de 50% de logements sociaux, le groupe RATP pouvant s’appuyer sur le savoir-faire de sa filiale RATP Habitat, bailleur social, qui réalise du logement social, du logement intermédiaire, de l’accession sociale. Notre ambition est de permettre à nos salariés en particulier mais plus largement à tous les publics de se loger au plus près des lieux de travail. C’est une dimension très forte de notre stratégie.

10,5 hectares occupés par des sites industriels restructurés et valorisés ces dernières années
4000 logements dont 50% de logements sociaux seront développés à horizon 2032
1,3 hectares de surfaces végétalisées sur nos sites parisiens, dont 1400 m² d’agriculture urbaine

Nos expertises créent de la valeur urbaine

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Inauguré en 2016, le centre bus de Lagny (Paris 20ème) regroupe un atelier de maintenance, des espaces de remisage pour les bus et en superstructure, 30 000 m² de bureaux.
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Depuis 2017, la start-up Aéromate, spécialisée dans l’agriculture urbaine, a implanté sur le toit terrasse du centre médical RATP de Lachambeaudie (Paris 12ème) 450 m² de cultures maraîchères en hydroponie.
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Depuis 2018, la chaleur du métro (ligne 11), récupérée par une pompe à chaleur, couvre 35% des besoins en chauffage d’un immeuble parisien de 20 logements sociaux, dans le 4ème arrondissement. Une innovation qui témoigne de l’engagement du groupe RATP en matière de transition énergétique et carbone.
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Intégrée au programme des Ateliers Jourdan (Paris 14ème), la résidence étudiante Chris Marker, conçue par l’architecte Eric Lapierre, a reçu le prix AMO dans la catégorie « Typologie la plus créative ».
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Découvrez notre politique d’insertion urbaine en vidéo.
S’inspirer

« Pour le groupe RATP, mieux connaître son patrimoine industriel, c’est aussi le rendre visible pour les autres acteurs de la ville »

« Pour le groupe RATP, mieux connaître son patrimoine industriel, c’est aussi le rendre visible pour les autres acteurs de la ville »

Raphaël Labrunye et Raphaël Lescure,
Associés co-gérants, Ligare Architecture & Patrimoine

Une démarche scientifique ambitieuse

La RATP a une longue histoire architecturale, industrielle et d’impact urbain. A cette mémoire « physique » s’ajoute une mémoire sociale, ouvrière et une dimension sociétale. L’étude que nous a confiée le groupe RATP vise à répertorier de façon globale les sites existants à Paris et en Île-de-France afin de fournir un outil d’arbitrage et de décision sur des bases scientifiques. Quelle est la valeur patrimoniale de tel ou tel bâtiment ? Peut-il, doit-il être conservé comme un témoignage d’un process industriel ou d’un événement-clé ? C’est aussi l’occasion de donner de la visibilité à ces sites qui sont mal connus des différents acteurs de la protection du patrimoine.

Le groupe RATP se trouve aujourd’hui devant une équation complexe. Maintenir des activités industrielles au centre de Paris suppose souvent de détruire pour reconstruire car les sites industriels qui ont jusqu’à présent « suivi » l’évolution des process sont arrivés à un point où ils ne peuvent plus être adaptés. Cette démarche va lui permettre de lancer des projets de reconversion en connaissance de cause. Elle est aussi l’occasion de poser des questions émergentes, liées aux préoccupations environnementales, d’éco-conception notamment bas carbone et bioclimatique. Peut-on, dans certains sites, recycler, réutiliser les matériaux en filière locale ? Ces questions, encore très peu d’acteurs se les posent.

Le patrimoine revisité

Des bus plus longs et alimentés à l’électricité, de nouvelles rames de métro qui nécessitent des ateliers de maintenance à leur mesure : l’évolution des matériels roulants et des techniques affecte aussi l’outil industriel de la RATP. Dans ce contexte, l’entreprise a souhaité disposer d’un état des lieux complet de son patrimoine industriel à Paris et en Île-de-France. Elle a confié à l’agence Ligare Architecture & Patrimoine la réalisation d’une étude en deux volets : une approche transversale et des analyses site par site. Elle a également installé en 2020 un Conseil scientifique du patrimoine qui regroupe notamment des historiens, des architectes, et des représentants de la ville de Paris. Ambition : croiser les regards et les expertises pour faire vivre et évoluer des sites qui portent une mémoire singulière.

Réinventer le patrimoine

La filiale RATP Real Estate a lancé un appel à candidatures pour aménager dans 5 sites parisiens, au-dessus de postes de redressement électrique de la RATP, des espaces destinés aux entreprises. Souvent signés de l’architecte Paul Friesé pour la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris dans les années 1900/1920, ces bâtiments ont une architecture typique de style Eiffel. Certains sont inscrits aux monuments historiques.

L’agence lauréate sera désignée début décembre. Sa mission : proposer des projets de réhabilitation et d’aménagement pour créer des espaces événements, de réunion ou de corpo working et répondre ainsi à la demande croissante pour ce type d’espaces

L’ancienne station La Cerisaie a fait l’objet d’un appel à candidature en réaménagement pour la création d’espaces évènementiels.

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Regards croisés de 5 architectes ayant collaboré avec le groupe RATP
Comprendre

RATP Logistics, l’innovation du dernier kilomètre

Porté par RATP Capital Innovation, filiale d’investissement et d’amorçage du Groupe RATP, en partenariat avec Île-de-France Mobilités, l’appel à concurrence RATP Logistics devrait faire date à Paris en matière d’écologie industrielle. Le principe : mettre à disposition d’opérateurs de logistique des espaces des centres bus RATP. Très bien positionnés dans la ville, ces centres représentent des emprises importantes – on peut y garer jusqu’à 200 bus – des volumes rares en zone urbaine (4,80 mètres de hauteur) et sont partiellement inoccupés en journée, pendant que les bus circulent. L’appel à concurrence porte sur 8 sites totalisant 5 800 m², avec des parcelles de 500 m² en moyenne par site. On connaitra en novembre le nom des logisticiens retenus, pour un démarrage de l’exploitation début 2021.

Nous proposons une vraie innovation en matière de co-activité, avec la possibilité pour les logisticiens d’occuper en journée nos sites sans adaptation ou investissements lourds. Et nous répondons à trois tendances très fortes qui caractérisent la ville aujourd’hui. D’abord la rareté de l’espace en centre-ville, en particulier à Paris. Ensuite la montée du e-commerce, qui a encore fortement progressé à la faveur de la crise sanitaire. Enfin, la nécessité pour les logisticiens de se rapprocher de la ville, pour effectuer des tournées avec des flottes vertes à l’autonomie réduite. Proposer de la logistique urbaine en exploitant un outil industriel en cœur de ville est tout à fait cohérent avec la démarche du Groupe, qui entend répondre aux enjeux climatiques et améliorer la qualité de vie en ville.

Notre proposition suscite beaucoup d’intérêt chez les logisticiens

Véronique Bennegent
Chef de projet Développement, groupe RATP

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Jonathan Sebbane, Directeur Général de Sogaris, répond à nos questions lors du Propel by MIPIM le 15 septembre 2020.
Décrypter

Rapprocher mobilité et logements

Le Groupe a également développé une expertise forte dans le domaine de l’habitat. En effet, l’extension des lignes de transport est aussi une opportunité pour créer des logements, au-dessus ou à proximité des nouvelles gares ou stations. Dans le cadre du prolongement au nord de la ligne 14, 120 logements vont être construits en superposition de la nouvelle station Mairie de Saint-Ouen (93).

A Clichy (92), 220 logements privés et sociaux ont été créés sur un terrain en bordure du viaduc de la ligne 13. Autre réalisation : des programmes de 20 à 50 logements en superposition des gares ou ouvrages du prolongement de la ligne 11 à La Dhuys, Noisy-le-Sec et Romainville (93) ou encore un projet mixte constitué de bureaux, de logements et d’une crèche en superposition du pôle de la gare RER A de Nogent-sur-Marne (94).

Une opération de logements privés et sociaux à Clichy (92), en bordure de la ligne 13.

Découvrir

Un projet industriel et urbain

Implantés au plus près des lignes, les sites industriels de la RATP jouent un rôle essentiel dans le bon fonctionnement de l’exploitation. La modernisation du réseau est l’occasion pour la RATP d’améliorer l’intégration urbaine de ces espaces en créant, en partenariat avec les villes et les élus locaux, des programmes urbains mixtes alliant site industriel, logements, équipements publics et espaces verts. Porté par le groupe RATP et ses filiales immobilières RATP Habitat et RATP Real Estate, le projet « les Ateliers Vaugirard » est particulièrement emblématique de cette démarche.

Le site de Vaugirard (Paris 15ème) accueille depuis 1910 des ateliers de maintenance du métro. L’ensemble du projet d’aménagement a été confié à Dominique Lyon Architectes. Le lauréat du concours d’architecture des logements pour RATP Habitat est l’agence Christ & Gantenbein. L’ambition est de construire un morceau de ville au-dessus des voies de maintenance des trains de la ligne 12, avec 2 ateliers de maintenance (un pour les trains et un pour les équipements), 153 logements sociaux, et 131 logements privés, une halte-garderie, et des commerces, le tout autour d’une nouvelle voie créée. Le projet est mené en partenariat avec l’ADEME, dans une optique de démarche responsable et de respect de l’environnement.

Un site de 2,3 hectares, regroupant 153 logements sociaux, et 131 logements privés.
Une toiture végétalisée de 15 000 m² dont 750 m² d’agriculture urbaine
La création d’une rue, soit environ 2000 m2 d’espaces publics nouveaux

« Les Ateliers Vaugirard visent des niveaux de certification très exigeants. »

« Les Ateliers Vaugirard visent des niveaux de certification très exigeants. »

Sébastien Leroy,
Directeur de projet chez OASIIS, bureau d’études environnementales

Des contraintes fortes et stimulantes

Le projet Vaugirard est marqué par des contraintes que le groupe RATP a abordées avec volontarisme, dans un souci de qualité environnementale globale. Par exemple, le site mixe logements et activités industrielles. Puisque l’on a densifié le bâti existant (deux ateliers de maintenance), le sol est imperméable sur une grande partie du site. Pour respecter le plan d’abattement pluvial de la Ville de Paris, qui impose d’absorber une grande partie des écoulements d’eau de pluie, il a fallu trouver des espaces de porosité par exemple en créant des toitures végétalisées, y compris sur la toiture à redans (à double pente) de l’un des deux ateliers.

L’atelier de maintenance des équipements, qui présente de grands volumes, aurait pu, parce que difficile à traiter, « échapper » à une approche environnementale. C’est l’inverse qui s’est produit.

Autre exemple : le groupe RATP a visé la certification HQE Bâtiment tertiaire pour l’atelier de maintenance des équipements, ce qui a nécessité une attention particulière sur les menuiseries, l’isolation, la ventilation, de façon à apporter le maximum de confort et de performance, y compris dans ces espaces d’atelier. Autre sujet complexe : l’acoustique. Un travail important a été mené en amont pour réduire les vibrations induites par le passage des trains, sous les logements ou à l’air libre, entre les deux ateliers, avec des solutions de type ‘boîte à ressort’ et grâce au traitement acoustique des façades.

Ce qu’il ne faut pas rater

Dans les coulisses du nouveau siège RATP Habitat

1. L’ambition
Pour accompagner son développement, RATP HABITAT a souhaité reconstruire son siège social, situé rue de Bagnolet (Paris 20ème). Conçu par l’agence d’architecture Atelier du Pont, le bâtiment en ossature bois a été pensé dans une optique résolument RSE avec un fort niveau d’exigence à la fois sur la qualité de vie au travail des occupants et sur la valeur environnementale du projet.

2. La respiration
Le bâtiment flexible, évolutif, s’adapte à l’environnement grâce à un jeu de terrasses-jardins rendant les toits habitables. L’espace consommé au sol est compensé par ces jardins suspendus, ouverts aux occupants, qui créent une respiration végétale pour tout le cœur d’îlot. Ces espaces s’ouvrent à l’agriculture urbaine et favorisent le maintien de la biodiversité en ville.

3. L’empreinte
Les produits et procédés de construction ont été choisis sur la base d’une analyse multicritère qui intègre aussi bien l’énergie grise, la performance, le coût, leur faible entretien ou encore la durabilité. Ainsi le projet propose un recours important au bois ; le mur rideau sera réalisé en modules facilement démontables et réutilisables et l’isolation des parties pleines pourra être réalisée en Isoduo, mêlant laine de verre et laine de bois.

Repères

Un projet doublement certifié : HQE bâtiment durable niveau « excellent » et Breeam niveau « very good » (Certification d’écoconception anglo-saxonne).
Premier bâtiment du Groupe certifié E + C (très faible consommation énergétique et  bas carbone).
Livraison 1er trimestre 2021.

L'insolite

Bienvenue à la ferme (urbaine)

Bienvenue à la ferme (urbaine)

Depuis 2019, le 1er étage du site de la rue des Poissonniers (Paris 18ème), un bâtiment RATP qui regroupe des logements sociaux, un restaurant d’entreprise et un complexe sportif, abrite aussi un atelier de production de spiruline fraîche géré par la start-up Algorapolis. C’est le premier exemple de culture de spiruline dans une ferme urbaine, verticale et en milieu contrôlé. Aujourd’hui, c’est devenu un show-room ouvert aux visiteurs, véritable vitrine de cette agriculture urbaine de proximité.

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