En retard pour assister au Festival littéraire de la Grande Marée au Musée Nationale de la Marine ? La voiture n’est plus la seule solution pour les Brestois : ils ont aujourd’hui accès à une offre multimodale pour rallier ce lieu vibrant de la vie culturelle locale.
À commencer par le bus, présent dans toute la ville avec plus de 50 lignes pensées en fonction des usages (zones d’activité et d’emploi, scolaires, touristiques…). Elles emmènent vers l’université de Bretagne Occidentale ou, plus loin encore, vers les plages Moulin Blanc et Sainte-Anne. Le réseau Bibus, dont l’électrification s’intensifie depuis 2021, compte aussi une ligne de tramway de 14 km – une deuxième sera en service d’ici 2026 – et une ligne de téléphérique urbain, premier en son genre.
200 km de pistes cyclables aménagées renforcent ce maillage. Grâce au service Vélozef, 900 vélocibus sont disponibles en location longue durée et 185 vélos en libre-service dans des stations réparties dans l’ensemble de la ville. Pas d’inquiétude donc pour rejoindre l’atelier des Capucins, la plus grande place publique couverte d’Europe. En jouant sur la complémentarité des modes de transport, Brest multiplie les flux de déplacements tout en luttant contre l’engorgement de son centre. Un atout décisif pour valoriser son potentiel touristique mais aussi pour séduire de nouveaux habitants. L’agglomération convainc en effet de plus en plus par sa qualité de vie : avec 212 000 habitants, elle s’impose comme la deuxième plus importante de Bretagne.
La Toscane connaît le dilemme de toutes les grandes régions touristiques : Florence concentre les flux (touristiques, professionnels…) et les alentours s’avèrent moins accessibles, moins connectés. Pour lutter contre l’effet d’enclavement, la région mise sur le bus pour proposer une alternative durable et efficace à l’automobile, très ancrée dans la culture italienne.
Depuis fin 2021 Autolinee Toscane, filiale de RATP Dev, exploite l’intégralité des réseaux de transports publics toscans avec près de 1 000 lignes assurées par 2 700 véhicules. Une flotte qui facilite la mobilité des habitants, notamment ceux de la campagne toscane vers les zones d’emploi mais aussi celle des touristes. Objectif : garantir une offre fiable, pratique, ponctuelle et sûre, sur l’ensemble de la région.
Pour Florence, le défi est tout autre. Il s’agit de fluidifier le trafic tout en préservant un patrimoine urbain d’exception. Le tramway représente la carte maîtresse de la municipalité. Depuis sa mise en service en 2010 et son exploitation par GEST, filiale de RATP Dev, il relie les points stratégiques de la ville comme l’aéroport ou l’Hôpital de Careggi sans oublier les étapes touristiques incontournables comme le Duomo de Montepulciano ou le Ponte Vecchio. Silencieux, rapide, propre, le tramway a permis, en 10 ans, d’éviter 30 millions de trajets en véhicules privés et a réduit de 50 000 tonnes les émissions de CO2. 35 millions de personnes l’utilisent chaque année.
L’étalement géographique constitue souvent le principal défi pour les communes périurbaines. Comment développer l’usage des transports en commun quand certains habitants vivent loin des stations et des gares ? Pour beaucoup, la voiture semble encore le moyen le plus pratique. Avec ses 28 communes, Grand Lac, la Communauté d’agglomération du Lac du Bourget est pleinement confrontée à cette question.
Pour mieux répondre à ces besoins, le réseau Ondea Grand Lac a été repensé en 2022, avec la mise en place de trois lignes de bus principales. Véritable colonne vertébrale de la mobilité locale, ces lignes cadencées desservent, du samedi au dimanche, les zones d’emplois, les grands centres commerciaux ou les sites touristiques comme le Château de la Roche du roi. La fréquence des passages est plus importante durant la saison touristique, notamment pour rallier les plages du Lac du Bourget, véritable institution locale. Mobéa, un service de mobilité à la demande, complète le maillage et connecte l’intégralité du territoire. Six minibus de 9 places chacun peuvent ainsi être réservés jusqu’à 20 minutes à l’avance, directement depuis l’application, le tout au même prix que les bus réguliers. Depuis septembre 2022, plusieurs lignes de proximité et des vélos en location sont venus renforcer l’offre.
Le défi de l’accessibilité est relevé grâce à ce maillage multimodal serré : 30 000 habitants et un bassin de 12 000 emplois sont ainsi positionnés à moins de 300 mètres du réseau de transports.
La promenade dans le centre de Casablanca a changé. Elle mène aujourd’hui vers un long corridor végétal planté de 2 500 arbres, qui sillonne toute la ville. Cette respiration nouvelle, dans un centre-ville autrefois embouteillé et pollué, suit le tracé de la ligne 2 du tramway, exploitée par RATP Dev Casablanca comme l’ensemble du réseau depuis 2012.
Comme le souligne Christophe Tenthorey, Directeur général de RATP Dev Casablanca “cet objet social, économique et culturel est devenu porteur d’une nouvelle dynamique urbaine ». Avec le prolongement de la première ligne et l’ouverture d’une deuxième en 2019, Casablanca a redistribué les cartes de sa mobilité. Tous les quartiers sont plus accessibles, notamment des lieux aussi essentiels que le campus universitaire, l’hôpital ou encore la gare. Et l’histoire continue : dès 2023, deux nouvelles lignes de bus à Haut Niveau de Service proposeront plus de dessertes et, en 2024, deux nouvelles lignes de tramway verront le jour.
Le tramway change aussi l’image des transports publics. En 10 ans, plus de 350 millions de voyageurs, de tous les âges (les étudiants représentent un quart des voyageurs), tous les genres (49 % des utilisateurs sont des femmes) et toutes les catégories sociales, l’ont adopté pour se déplacer au quotidien. 61% d’entre eux sont des voyageurs réguliers l’empruntant plus de 5 fois par semaine*. 95% des utilisateurs se déclarent satisfaits et plébiscitent la facilité d’accès, la rapidité mais aussi la sécurité. Sans parler de l’impact environnemental : 10 000 tonnes équivalent CO2 ont été économisées depuis sa mise en service. Durable, confortable et sûr… en dix ans, le tramway a dessiné un nouveau Casablanca.
*Selon l’étude de perception et satisfaction menée en 2022
