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Inspirations

Villes moyennes : un nouvel âge d’or ?

Autrefois délaissées pour les métropoles ou le périurbain, les villes moyennes connaissent aujourd’hui un nouvel engouement. Comment l’expliquer et le faire perdurer ? Analyse de David Miet, urbaniste et fondateur de Villes vivantes, start-up qui développe des solutions innovantes de densification douce des espaces bâtis.

La redynamisation des villes moyennes a été présentée comme une tendance forte après les confinements. Est-ce une réalité ?

Oui mais elle n’est pas liée uniquement à l’effet pandémie. Pendant de nombreuses années, nous avons vu des ménages, notamment les familles, s’éloigner des centres-villes, pour des raisons économiques et pour aller vers un cadre de vie plus agréable.

Depuis 2014-2015 environ, le centre redevient attractif pour des raisons pratiques. Les habitants y apprécient l’accès plus simple et rapide aux commerces, aux emplois, aux équipements. Ce recentrage concerne d’ailleurs aussi bien le cœur des métropoles que les villes moyennes.

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« Les villes moyennes proposent un excellent équilibre entre le dynamisme d’un centre-ville et la qualité du cadre de vie. »

Daviet Miet
Urbaniste et fondateur de Villes vivantes

Quels sont aujourd’hui les principaux atouts des villes moyennes ?

Elles proposent un excellent équilibre entre le dynamisme d’un centre-ville et la qualité du cadre de vie. Il est possible d’y trouver une maison avec jardin, tout en restant très proche de l’activité et des équipements du cœur de ville.

Les emplois peuvent être implantés dans le centre-ville, les faubourgs, ou en proche périphérie dans des espaces aisément accessibles. Mais tous ces avantages sont fragiles : les opportunités d’emploi sont moins nombreuses que dans les métropoles, et la puissance d’attractivité du centre-ville plus mesurée.

Comment peuvent-elles tirer leur épingle du jeu ?

Les petits commerces de centre-ville face doivent être soutenus face aux centres commerciaux de périphérie, l’habitat de centre-ville doit être rénové et reconfiguré pour répondre aux aspirations actuelles : lumière, espaces extérieurs, performances énergétiques. Et bien sûr, les espaces publics et le système de mobilités doivent être à la hauteur de ce que la population attend aujourd’hui d’un cœur de ville élargi.

Le contexte est favorable : l’objectif de Zéro Artificialisation Nette, fixé par le gouvernement pour 2050, va limiter fortement l’étalement urbain. La ville à taille humaine est une option séduisante, notamment pour les familles, une cible importante puisqu’elle contribue à l’activité économique et garantit le dynamisme démographique d’un territoire.

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