D’un côté, la hausse des loyers en ville. De l’autre, la solitude de certains seniors. Pour qu’aucune chambre ne reste inoccupée, la start-up parisienne Colette mise sur la solidarité. Elle met en relation des moins de 30 ans (étudiants et jeunes actifs) à la recherche d’un logement et des hôtes de plus de 60 ans qui ont une chambre à louer. Lancée en janvier 2020, Colette a déjà créé, entre juillet et septembre 2020, 30 binômes jeune-senior.
À travers sa filiale dédiée, RATP Smart Systems, et après l’acquisition de Mappy en novembre dernier, le groupe RATP va prochainement proposer aux métropoles et aux régions une application mobility as a service (MaaS) clé en main, adaptée à leurs contraintes et aux réalités locales. Un pas décisif pour passer de l’ère du tout-voiture et de l’autosolisme à l’âge de la mobilité bas carbone mixant transports en commun, covoiturage, autopartage, vélo en libre-service, trottinettes électriques…
Utiliser plusieurs modes de transport pour effectuer un trajet est devenu un usage courant. Mais certains services peuvent se révéler coûteux pour un passager individuel, par exemple à certaines heures ou dans certaines zones mal desservies. Lauréate 2021 de l’accélérateur de start-up du groupe RATP, l’appli « Jaamme » permet de créer des courses groupées avec d’autres utilisateurs en combinant des modes de transport partageables, et ainsi de réduire le coût du trajet. Elle maille les différents pôles de transport en commun et les relie aux autres types de transport. Les noctambules, les voyageurs dont les lignes habituelles sont en travaux, les habitants des zones peu couvertes par les transports en commun, se voient ainsi proposer une nouvelle offre accessible, optimisée en termes de trajet comme en termes de coût.
Depuis les années 1970, les déchets alimentaires urbains sont envoyés loin des villes pour être incinérés ou enfouis. L’entreprise solidaire Les Alchimistes a eu l’idée d’implanter au cœur des villes des micro-installations de collecte, de tri et de compostage pour créer des boucles locales de valorisation. Ces circuits courts (moins de 15 kilomètres) et vertueux relient les « producteurs » de biodéchets (professionnels – restaurants, supermarchés, écoles, hôpitaux – ou particuliers), les composteurs électromécaniques des Alchimistes et les jardiniers et agriculteurs urbains, toujours preneurs d’un compost organique riche et 100 % naturel. Aujourd’hui, 7 millions de personnes dans sept régions compostent déjà grâce aux Alchimistes, qui tablent sur une trentaine de sites dès 2024.
Pour que les femmes se déplacent librement dans la ville, elles doivent s’y sentir en sécurité. Un peu partout dans le monde, des initiatives sont menées dans ce sens. À Quito, capitale de l’Équateur, l’adoption d’une disposition contre le harcèlement sexuel dans les lieux publics a permis de réduire ce phénomène dans les transports en commun. La ville a notamment formé 600 opérateurs à l’accompagnement et à l’assistance aux victimes, a renforcé ses normes de sécurité dans les tramways et a développé une application et un numéro d’urgence dédiés au signalement de situations de harcèlement sexuel. Au Maroc, les femmes qui voyagent dans les transports en commun peuvent utiliser « WIP » (Walk in Peace), une application solidaire et de sécurité développée par le lab Casaroc de RATP Dev. À Port Moresby (Papouasie-Nouvelle-Guinée), c’est la solution d’un bus exclusivement réservé aux femmes et aux enfants, le Meri Seif Bus, qui a été retenue.
Vous l’avez peut-être testée sans le savoir, simplement en empruntant une ligne de métro ou de bus qui participe à l’expérimentation menée par la RATP et commanditée par Île-de-France Mobilités. Lauréate de l’Accélérateur de start-up du groupe RATP, dans la catégorie « Résilience Covid », la solution Liquid Guard® de la start-up Nano-Désinfection garantit pendant un an une désinfection des surfaces, sans usage de produits chimiques. Le secret ? Pulvérisée sur les surfaces de contact (barres d’appui, poignées, etc.), elle dépose un « vernis » de nano aiguilles qui détruisent les virus, les bactéries et les champignons, un peu comme un clou percerait un ballon de baudruche.
« Avec VivaTech, la France s’affirme comme un pays clé sur la carte mondiale de l’innovation. »
Que viennent chercher les collectivités présentes à VivaTech ?
J. R. Une vitrine valorisante pour leur écosystème local, une accélération business à travers l’accès à de grands groupes et l’occasion de rencontrer des investisseurs. Chaque région a ses spécificités, l’Île-de-France investit énormément dans les sujets de quantique, les biotechs ou la construction durable et connectée. Pour la région Sud, c’est plutôt la blue tech (technologie augmentant les performances tout en réduisant les émissions polluantes), la green tech, la sécurité ou la santé ; pour l’Occitanie, les sujets autour de l’énergie positive.
VivaTech a créé en 2017 Afric@Tech. Pourquoi ce choix ?
J. R. Nous avions été frappés par le dynamisme du continent, sa capacité à innover très vite et de façon frugale, en s’appuyant sur le mobile pour conquérir les utilisateurs. Il y a beaucoup à faire pour connecter ce formidable écosystème aux investisseurs et renforcer les collaborations économiques.
La tech est-elle encore un bastion masculin ?
J. R. Les chiffres parlent : 10 % seulement de femmes sont à la tête de start-up, et 5 % seulement des fonds sont investis dans des start-up dirigées par des femmes. Alors, nous nous engageons pour que ça change. À VivaTech, 40 % des speakers sont des femmes, et nous avons créé le Female Founder Challenge, pour permettre à 10 femmes de différentes nationalités de mieux se connecter aux financements internationaux.