Consommer, collectivement et individuellement, moins d’énergie est un impératif majeur pour les villes. Partout dans le monde, des projets innovants relèvent le défi.
Dijon Métropole s’est lancée, dans le cadre du programme européen « H2020, villes et communautés intelligentes », dans la plus importante opération d’autoconsommation collective jamais menée en France. Elle porte sur plus d’un millier d’habitants de deux îlots du quartier de la Fontaine d’Ouche, un secteur engagé dans une opération de renouvellement urbain et raccordé au réseau de chaleur de la ville.
Objectif : parvenir d’ici 2025 à ce que l’énergie produite sur place couvre les besoins de consommation de cinq immeubles d’habitation, d’un groupe scolaire et d’un gymnase. En Finlande, à Helsinki, c’est la chaleur résiduelle d’un data center du groupe Microsoft, qui va chauffer l’équivalent de 1 000 appartements, soit environ 40 % du chauffage urbain des trois quartiers concernés. L’implantation du site a été choisie en tenant compte de ce critère de recyclage de l’énergie.
Depuis plusieurs années, le Groupe vise l’objectif de diminuer son empreinte énergétique et carbone en réduisant de 50 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2025 (par rapport à 2015). Dans le contexte actuel de raréfaction des ressources, il a adopté un plan de sobriété énergétique et s’est engagé, en signant la Charte EcoWatt portée par RTE et l’Ademe, à modérer sa consommation d’électricité pendant les pics EcoWatt rouge. Cet engagement se traduit notamment par le report des périodes de charge des bus et véhicules électriques, la mise à l’arrêt, les jours EcoWatt rouge, des écrans publicitaires numériques en gares et stations et par le renforcement des éco-gestes au sein des locaux. Il comporte aussi un volet citoyen de diffusion des bonnes pratiques, en particulier via les médias digitaux du Groupe. Un pas de plus pour continuer d’agir concrètement pour la sobriété énergétique.
Objets connectés, intelligence artificielle, réalité augmentée : les innovations technologiques créent des opportunités de service inédites, tandis que la data et les usages digitaux viennent nourrir une nouvelle qualité de ville.
De plus en plus connectées, les villes s’emparent de la data pour rendre de nouveaux services à leurs habitants. À Rio de Janeiro, un réseau de 650 caméras connectées collecte en temps réel les données sur le trafic routier pour améliorer la gestion des incidents : ce dispositif a réduit de 30 % le délai de réponse lorsqu’une urgence est signalée. En France, la Métropole de Rennes a décidé de développer son propre réseau numérique, ce qui lui permet de disposer d’un outil simple, ouvert par exemple à des fablabs. Lancé en 2020, ce réseau est aujourd’hui utilisé au service de la qualité de vie des Rennais : capteurs de qualité de l’air, suivi de la protection des oiseaux à travers des nichoirs connectés ou encore optimisation des tournées de collecte pour les conteneurs à verre.