Existantes ou à venir, les infrastructures de mobilité sont désormais pensées en lien avec la nature. Préfiguration d’une nouvelle génération de gares routières, le projet d’écostation de Château de Vincennes a été confié par la RATP à l’agence d’architecture Projectiles et à Emma Blanc, paysagiste. Sa structure, légère et transparente, mettra en valeur le bois de Vincennes, tout proche, tandis que le dallage pavé des quais laissera s’épanouir les herbes folles, en continuité avec les allées forestières. Les stations de métro et les gares de RER se mettent aussi au vert, comme la station Jaurès, dont les piliers et les toits ont été aménagés par Jardins de Babylone.
100 000
arbres vont être plantés en six ans à Angers, notamment pour végétaliser les abords des nouvelles lignes de tram exploitées par RATP Dev.
De plus en plus de villes font confiance aux citoyens eux-mêmes pour faire renaître jardins et cultures au cœur des quartiers. À Paris, le « permis de végétaliser » pose un cadre clair pour la reconquête de pans de l’espace public. À Tours, « À fleur de trottoir » implique habitants et agents des parcs et jardins. À Marseille,« Visa vert » permet aux particuliers d’occuper temporairement et gratuitement l’espace public. L’engouement est massif : plus de 600 permis accordés à Paris, 1 500 demandes par an à Bordeaux. Et pour cause : qualité du cadre de vie, convivialité, équilibre écologique… La démarche n’a que des avantages.
10 %
C’est la proportion de son territoire que Singapour a décidé de consacrer aux espaces verts. C’est aujourd’hui la métropole la plus verte au monde.
47 795
votes ont été recueillis en 2016 lors d’une consultation citoyenne auprès des usagers de la RATP. Parmi les idées retenues : la végétalisation des stations ou de gares, comme ici à Denfert-Rochereau.
Un îlot de verdure, c’est un îlot de fraîcheur. Dans certaines villes, ces espaces précieux sont un héritage de l’histoire, comme à Singapour : depuis sa création, la « ville jardin » consacre 10 % de son territoire aux espaces verts. Aujourd’hui, alors que la population des métropoles augmente rapidement, celles-ci multiplient les initiatives innovantes. Ainsi, Sadiq Khan, le maire de Londres, a soutenu le projet du géographe Daniel Raven-Ellison : obtenir la désignation de la capitale britannique comme la première ville « parc national » du monde. En Espagne, Madrid teste depuis deux ans l’idée de Marc Grañen, un paysagiste et artiste espagnol. Les toits de 130 bus circulant sur les deux lignes les plus fréquentées du réseau madrilène ont été végétalisés. En été, ils permettent d’abaisser de 4 °C à 5 °C la température à l’intérieur des véhicules.
+ 1 700
Plus de 1 700 arbres plantés d’ici à trois ans : le retour du végétal est annoncé à Marseille. Il est aussi porté par le « Visa vert », un permis de jardiner accordé aux habitants.