Les talus du RER B sont aujourd’hui truffés de capteurs connectés. Les technologies du big data et l’Internet des objets permettent enfin de faire de la maintenance prédictive en repérant des infiltrations d’eau dans un terrain, des dysfonctionnements à l’aide de sondes de bruit ou des défauts sur les voies grâce à la computer vision (analyse d’images). La RATP implante également des capteurs intelligents dans ses matériels roulants, pour mesurer en temps réel l’état de l’équipement, prévenir l’immobilisation des trains, des métros ou des trams et optimiser les inspections de maintenance.
Près d’un automobiliste sur trois qui circule en ville est à la recherche d’une place de parking. Le smart parking permet de gérer au mieux cette ressource devenue rare. La ville de Los Angeles a, par exemple, investi dans des capteurs qui informent en temps réel les usagers sur les places libres. Résultat : + 10 % de fréquentation des parkings les moins occupés et – 5 % d’occupation pour les parkings les plus prisés. En France, la start-up Zenpark, dans laquelle RATP Capital Innovation détient une participation, passe des accords avec des propriétaires de parcs de stationnement pour mutualiser une partie de leurs places peu utilisées et les ouvrir à la réservation via son appli.
45 % des Singapouriens utilisent le réseau de bus et 20 % seulement possèdent une voiture. Mais comment fait Singapour ? La cité-État parvient à influer sur la mobilité urbaine en orientant les usages. Elle « décourage » le recours à la voiture individuelle et favorise les alternatives à la voiture, voiture de transport avec chauffeur, bus ou voitures autonomes. Ses atouts : une superficie limitée (700 km2 seulement), la maîtrise de l’aménagement urbain et une politique de collecte de données en open data qui lui permet notamment de piloter et de promouvoir la smart mobility.
Codéveloppée par un intrapreneur du groupe RATP et par une start-up, l’application AMY prévient les collisions entre les tramways et les piétons focalisés sur leur smartphone, ces « smombies » qui perdent tout contact avec leur environnement immédiat. Un boîtier implanté dans le tramway émet un ultrason spécifique. Celui-ci est immédiatement capté par AMY et déclenche une alerte sonore et visuelle pour faire réagir l’utilisateur face au danger imminent.
Feux tricolores, éclairages, caméras de vidéoprotection, voirie, bornes d’accès au centre-ville… Dijon est l’une des premières villes françaises à se doter d’un poste de pilotage connecté pour gérer à distance et entretenir l’ensemble de ses infrastructures urbaines. La ville attend 65 % d’économies d’énergie, notamment grâce au passage aux LED pour l’éclairage public, et 50 % d’économies sur les coûts de maintenance, avec la rénovation des équipements.